L’Emile

Tes deux mains blanches sur le clavier

Du vieux piano près d’ l’escalier

Dans ton petit salon douillet

Où même ton chat s’ennuyait

 

Tes yeux gris traversaient le mur

Pour courir l’aventure

 

Dans ton petit jardin secret

De tes souvenirs abîmés

Un twin chauffe le petit matin

Dans une heure tu seras loin

 

Sur ta grosse Norton bien aise

Tu fileras à l’anglaise

 

Tu la revois encore une fois

Celle qui a su autrefois

Te donner autant de joie

Et tous tes enfants que tu vois

 

Serrés autour de ton cercueil

Parce que pour eux, c’est jour de deuil

 

Et moi je continue ma route

Ca ça ne fait aucun doute

En pensant à toi l’Emile

Tes deux mains avaient du style

 

Quand elles couraient sur le clavier

Du vieux piano près d’ l’escalier

Ton vieux chat s’ennuyait c’est sûr

Mais toi tu traversais les murs

 

Tes yeux gris traversent les murs

Pour courir d’autres aventures

Et tes deux mains jouent dans l’azur

Elles courent encore sur le clavier

D’un vieux piano près d’ l’escalier

Yé yé yé yé

Et moi je continue ma route

Ca, ça ne fait aucun doute

En pensant à toi l’Emile

Tes deux mains avaient du style …

 

H. PLANDE ©